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Snejana
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3 décembre 2010

Vendredi 13 février - 10

Elle gémissait, sans plus savoir si elle gémissait d'envie refoulée ou de honte de ce comportement si différent de celui de sa normalité, se demandant où s'arrêterait ce cheminement dans un monde si nouveau pour elle.
Elle leva les yeux vers lui, essayant de lire sur son visage, son état d'âme. Il avait l'air dur, concentré.
De sa poche il sortit une cordelette. Il la retourna et lui attacha les poignets dans le dos, s'arrangeant pour que le manteau cache ces liens.
Il lui dit qu'il allait la ramener à l'hôtel pour calmer cette frénésie. Il continua à parler de sa voie sourde, chaude, qu'il avait quand il était lui même envahi de ce besoin de sexe, lui racontant comment il allait s'occuper d'elle. Ils avançaient, retournant vers l'hôtel, son bras passé autour de sa taille, sa main posée au creux de son dos. Il s'arrêta à nouveau, entrouvrit le manteau, dégageant ses seins du décolleté de la robe, les laissant dans la caresse pinçante de l'air de février. Il se pencha pour prendre la pointe de l'un dans sa bouche, le suçota, le mordilla, ses mains les caressant, le prenant comme on prend un fruit pour y mordre dedans, le déguster. Elle le laissait faire, tendant sa poitrine vers lui mais il la repoussa, prenant soin de recouvrir sa poitrine et la reprit par la taille pour qu'elle avance au même pas que lui.
Il lui dit qu'il aimait ce qu'il partageait avec elle. Cette découverte croissante de dépassement des limites inculquées par l'éducation reçue. Cette acceptation qu'elle avait de ce qu'il lui demandait, les confidences qu'elle lui dévoilait peu à peu.
L'hôtel était là, enfin. Ils entrèrent et ils se dirigèrent vers la réception afin de récupérer la clé.
De retour dans la chambre, il détacha ses poignets et la débarrassa de son manteau. Calmement, doucement, il entreprit de la dévêtir, totalement. Il fit glisser la robe le long de son corps, la laissant par terre en corolle à ses pieds, puis il continua, pièce par pièce, elle finit par se trouver totalement nue, ne lui laissant que le rosebud. Cela fait, il reprit la cordelette et lui rattacha les poignets derrière le dos.
Il se dévêtît lui aussi, devant elle. Lorsqu'il fut nu lui aussi, il s'assit sur le fauteuil en face d'elle, lui disant de s'allonger sur le lit, face à lui, son sexe devant lui. Il lui dit de relever les jambes, dégageant son sexe, jambes écartées.

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Elle obéit, fermant les yeux, attendant qu'il parle, mais il se taisait. Elle sentait son regard posé sur son abricot. Il lui demanda de bien vouloir écarter plus encore les jambes afin que son sexe s'ouvre seul et laisse entrevoir la chair brillante de son intimité.
Elle risqua un regard vers lui. Il était toujours face à elle, ses jambes posées sur le rebord du lit, cuisses écartées comme elle. Il tenait son sexe dans la main, un sexe lourd de désir qu'il branlait doucement devant sa fente. Elle voyait sa main aller et venir tout au long de cette tige de chair frémissante.  Malgré elle, elle suivait ce mouvement qui l'excitait sans qu'il y ait contact.  Le voir ainsi, se branler devant elle, devant sa chatte ouverte, mouillée pour lui et par lui. Son bassin ondulait, semblant l'appeler à l'investir.

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Elle entendait son souffle accélérer, puis elle l'entendit lui demander de lui dire ce qu'elle ressentait là, à cet instant.

Elle lui murmura que cela n'était pas facile. Quand il faisait cela, l'obligeant à se dévoiler, elle ressentait cela presque comme une agression, un viol. Dire les choses lui était extrêmement difficile, plus difficile que d'être nue devant lui, ou obscène selon les circonstances. Ce qui touchait son corps avait moins d'importance que ce qu'elle avait au fond d'elle, ses mots qu'elle n'arrivait pas à dire, aussi ridicule que cela puisse paraitre.




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